En septembre et octobre derniers, deux nouvelles conventions POC’UP ont été signées pour le financement de projets prometteurs : REDHUNT, portant sur la valorisation de travaux de recherche sur la maladie de Huntington, issus du Laboratoire des Maladies Neurodégénératives (CEA/CNRS/Université Paris-Saclay) à l’Institut de Biologie François Jacob (CEA) et Care CH4, technologie issue de l’Ecole polytechnique, CNRS, Sorbonne Université et ENS Paris, visant la réalisation d’une source laser innovante – un composant clé d’un lidar à absorption différentielle pour la détection de méthane.
PROJET REDHUNT : REPOSITIONNEMENT DE MÉDICAMENTS POUR LA MALADIE DE HUNTINGTON
Le CEA et la SATT Paris-Saclay ont signé, le 23 septembre dernier, une convention POC’UP pour le financement, à hauteur de 110k€ sur 12 mois, du projet REDHUNT.
La maladie de Huntington (MH) est une maladie rare neurodégénérative d’origine génétique (160 000 cas dans le monde). Elle se caractérise par la mort de neurones du système nerveux central, ce qui provoque d’importants troubles moteurs, cognitifs et comportementaux. Cette maladie est due à une mutation de la protéine huntingtine (HTT). Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement efficace permettant de ralentir ou de stopper la MH.
Le projet REDHUNT est basé sur l’identification, par criblage à haut-débit, de petites molécules chimiques repositionnables dans le but de corriger les dysfonctions cellulaires contribuant à la perte neuronale grâce à la modulation négative et spécifique de la HTT mutée.
L’objectif du projet POC’UP est de conforter le mécanisme d’action et l’activité des médicaments identifiés par criblage et d’établir une preuve de principe du potentiel thérapeutique de l’une de ces molécules in vivo dans un modèle rongeur de la maladie
PROJET CARE CH4 : LIDAR DIAL POUR LA DETECTION DES EMISSIONS DE METHANE A DISTANCE
L’Ecole polytechnique et la SATT Paris-Saclay ont signé, début octobre dernier, une convention POC’UP pour le financement, à hauteur de 110k€ sur 12 mois, du projet CARE CH4.
La technologie développée est au cœur de l’activité du groupe LIDAR de l’équipe « Atmosphère, Biosphère et Climat » du Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD), qui s’intéresse à l’instrumentation innovante pour de nouvelles observations dans l’atmosphère dédiées à la météorologie et au climat. Le laboratoire est une unité mixte de recherche (UMR 8539) dont les tutelles sont : CNRS, l’École polytechnique, Sorbonne Université et ENS Paris.
Le lidar CARE CH4 sera le seul instrument transportable permettant de cartographier en 3D la concentration de méthane avec une précision imbattable, une haute résolution spatiale et temporaire, et à distance jusqu’à plusieurs kilomètres. Simultanément avec la concentration de méthane, cet instrument mesure la vitesse du vent, ce qui permet de prédire le déplacement du panache.
Unique et performant, le lidar CARE CH4 trouvera des applications tant dans le domaine des études de climat (méthane est un puissant gaz à effet de serre – deuxième contributeur au réchauffement après le CO2) que dans la sécurité du personnel et des populations (gestion optimale d’une crise lors de rejets accidentels).
Enfin, cette technologie pourra s’inscrire dans le système de suivi, rapportage et vérification des émissions de méthane liées à toute la chaine de sa production, transport et distribution.
En 2021 la Commission Européenne publiera une proposition législative visant à rendre ce système obligatoire, dans le but de réduire les émissions de méthane anthropogènes.