Dans un contexte marqué par l’accroissement du procédé de Fécondation in vitro parmi les solutions de procréation médicalement assistée, le projet Embryolive propose un système d’imagerie automatisé innovant permettant le suivi des embryons sans les sortir de leurs conditions optimales de développement, une étape cruciale pour la réussite de leur implantation. Accompagné par la SATT Paris-Saclay depuis 2016, il franchit aujourd’hui une nouvelle étape avec la signature du transfert de sa technologie à la société I2S, basée à Pessac.

Vous venez de transférer votre technologie à l’entreprise I2S, comment est née cette belle aventure ?

François Vialard : Elle a démarré à Munich en 2014 lors d’une conférence. Des dispositifs d’observation des embryons y étaient présentés. J’ai immédiatement pensé qu’il fallait proposer une technologie moins onéreuse et plus performante. A mon retour, j’ai réuni deux premiers partenaires autour de ce projet. Très vite, l’entreprise I2S nous a rejoint pour son expertise en optique. Les étapes se sont alors succédées. Nous avons développé une première preuve de concept autour de l’utilisation d’une caméra pour l’observation des embryons, puis un pré-prototype dans le cadre de l’Appel à projet pré-maturation de l’Université Paris-Saclay. En 2016, suite à une étude de marché réalisée par la SATT Paris-Saclay, nous avons décidé de répondre à son Appel à projet maturation. L’équipe s’est alors fondée sur une collaboration tripartite entre le CHU de Bordeaux, la société I2S et le laboratoire de recherche que je coordonne au sein de l’UVSQ. Une association qui allie des compétences biologiques reconnues au niveau international et des compétences industrielles avérées en optique et informatique.

Quel regard portez-vous sur l’accompagnement de votre projet par la SATT Paris-Saclay ?

François Vialard : Tout au long de sa maturation et jusqu’à son transfert en décembre dernier, notre projet a énormément évolué. De même, basé sur une co-maturation entre laboratoires et industriels, il ne correspond à aucun format classique. La grande force de la SATT, dans ce contexte, est son agilité. Nous apportant une totale confiance dans nos choix technologiques, la SATT a porté une attention particulière à l’ensemble des évolutions du projet et a su proposer un cadre en accord avec ses particularités. Qu’il s’agisse de la formalisation du brevet ou de la signature du contrat de transfert, la SATT a su respecter nos contraintes et s’est adaptée. Une telle confiance est extrêmement appréciable.

Des projets pour l’avenir ?

François Vialard : Bien sûr ! Nous prévoyons, dans un premier temps, un développement de notre technologie à l’international. Nous ciblons, notamment, le marché américain, qui est le plus gros marché aujourd’hui, et peut-être l’Asie. Nous souhaitons également continuer à innover dans le domaine de la Fécondation in vitro. Ce projet ne sera pas l’unique fruit de notre collaboration avec l’entreprise I2S. Dans cette optique, la SATT sera, nous l’espérons, un appui précieux pour nos projets futurs.

François Vialard
Porteur du projet Embryolive
Professeur des Universités
Praticien hospitalier

« Le défi technique du projet SATT Embryolive a suscité un engagement total et une motivation décuplée des équipes i2S, en étroite collaboration avec les équipes scientifiques et cliniques dirigées par les Prof. François Vialard et Prof. Clément Jimenez .

L’ensemble du savoir-faire i2S matérialisé par irisolution®, une plateforme technique et logicielle unique en France dédiée à l’imagerie, a été mis à contribution. i2S a fourni une maquette très accomplie d’un microscope Time-Lapse innovant et de son logiciel dédié à l’aide au diagnostic dans le cadre d’une procédure de FIV. Les résultats sont au rendez-vous : des images de très haute qualité et des vues de cellules de l’embryon totalement inédites. Gagner en qualité d’image et aider à la prise de décision des praticiens ont toujours été  les maîtres mots du projet. C’est grâce à la formidable cohésion des équipes que les progrès sur ce projet ont été rapides et manifestes. Les très nombreuses interactions ont abouti à la livraison d’images correspondant exactement à ce que l’équipe clinique cherchait à observer. I2S remercie la SATT pour sa confiance ainsi que toute l’équipe scientifique et clinique pour leur enthousiasme et leurs conseils avisés tout au long du projet. »