Après Emmanuelle, Cassiana et Denis, nous vous présentons aujourd’hui Yacine, le dernier de ces quatre mousquetaires de l’innovation que sont les catalyseurs ! Rencontre avec un passionné.

Un parcours mixte de chercheur et d’entrepreneur

Agé de 43 ans, Yacine a effectué un parcours universitaire classique. Il a obtenu une thèse en mécanique des fluides numériques avant de passer une dizaine d’années dans la recherche académique en France et à l’étranger, en particulier à l’Imperial College de Londres. A son retour dans l’Hexagone, il passe du public au privé en créant sa société de prestations de R&D spécialisée dans l’accompagnement et le financement de l’innovation. Son objectif : amener une technologie au stade où elle apporte une réelle valeur ajoutée à la société. En parallèle, il passe un certificat en finances d’entreprises à HEC. Lequel lui permet d’étoffer ses compétences et de proposer un accompagnement encore plus complet, qui dépasse le simple cadre du financement et de la R&D, avec une appétence particulière pour  l’accompagnement des startups, du stade de l’idée à l’obtention des premiers financements.

Mais alors que son activité l’amenait à œuvrer sur le terrain auprès de ses clients, la crise sanitaire le contraint à exercer ses talents majoritairement seul et chez lui. Le travail en équipe lui manquant, il décide alors de postuler à la SATT de Paris-Saclay. Laquelle cherchait précisément à recruter un profil semblable au sien pour ses tout nouveaux « catalyseurs d’innovation » …

Un pont entre deux rives

Lorsqu’on lui demande de définir son travail, Yacine explique : « mon poste est dédié à l’émergence de projets à fort potentiel de valorisation. L’idée consiste à détecter les innovations au plus tôt pour proposer un support organisé d’accompagnement de projet, à la fois humain, juridique et financier, dans le cadre d’une maturation, pour qu’elles répondent in fine à un besoin du marché. En résumé : sortir une technologie du laboratoire pour l’amener dans le monde socio-économique pour qu’un industriel ou une start-up puisse se l’approprier, l’exploiter et développer ses activités au service de tous ».

La principale motivation de Yacine épouse l’objectif-même de ce nouveau métier : se rapprocher de tous les laboratoires de Paris-Saclay. Riche d’un parcours mixte de chercheur et d’entrepreneur, ce poste constitue pour lui un pont idéal entre ses deux vies. Chacun y trouve son intérêt. Les chercheurs peuvent communiquer de manière fluide et en confiance avec l’un des leurs, qui est à leur écoute et leur propose un accompagnement sur-mesure de leur projet, et construire avec eux leur démarche de maturation et de valorisation : « ayant été l’un des leurs, je connais leurs priorités et leurs contraintes lorsqu’ils développent un projet. Nous parlons le même langage. Le fait d’être passé par le monde de l’entreprise me permet de faire le lien entre les deux : je suis capable à la fois de parler de recherche à des industriels et d’industrie à des chercheurs ! »

De passionnés à passionné…

Pour toucher ces derniers, il passe en premier lieu par les chargés de valorisation des établissements qui le mettent en relation. Il visite les laboratoires du Cluster Paris-Saclay, et assiste également à des évènements, des journées thématiques et scientifiques, pour aller à leur rencontre. « Le poste étant récent, l’objectif premier est actuellement de me faire connaître avant d’aller voir les directeurs d’unités pour me présenter, ainsi que la SATT, et prendre connaissance de leurs travaux, leurs envies et leurs thématiques de recherche », souligne Yacine.

Il œuvre au sein du Pôle Ingénierie et Numérique qui s’adresse aux chercheurs travaillant sur cette thématique précise. « Etant quelqu’un de très curieux, mon poste m’ouvre la porte à tous les laboratoires et à tous les scientifiques dévoués à leurs recherches. Côtoyer cette passion-là au quotidien, les voir vibrer, avoir accès à des technologies de pointe, apprendre constamment une foule de choses n’a pas de prix à mes yeux ! », conclut-il dans un grand sourire.