Après Emmanuelle et Denis, partons à la découverte de Cassiana qui, forte d’un parcours aussi riche que varié à seulement 33 ans, s’est lancé comme défi de faire partie des tous premiers « catalyseurs d’innovation » de la SATT Paris-Saclay. L’opportunité pour cette artiste dans l’âme de contribuer à peindre le monde de demain…

► Une riche palette de talents

Dotée d’un Master en chimie des médicaments et produits cosmétiques, Cassiana a dans un premier temps intégré une PME pharmaceutique. A l’issue de cette expérience, elle est retournée au monde universitaire et a obtenu une thèse sur le développement de biopuces de détection rapide des bactéries à l’Ecole polytechnique. Forte de cette expertise, elle a ensuite rejoint une start-up spécialisée dans les nez électroniques. Avant de se donner un nouveau défi en intégrant le poste nouvellement créé de chef de projets « catalyseur d’innovation » à la SATT Paris-Saclay.

Ce qui l’a attirée ? Le côté « page blanche à écrire » de ce nouveau poste. Or « comme je suis passionnée de peinture, sourit-elle, j’ai associé cela à une toile, avec l’opportunité de mettre en place ma créativité. J’ai des objectifs, mais il m’appartient de créer le schéma pour les atteindre ».

► Un poste riche en couleurs

Les missions de la jeune femme, qui se définit comme une « interface entre la SATT et le monde de la recherche », sont en effet multiples. Il lui revient en premier lieu de présenter la SATT, trop souvent méconnue, à l’écosystème Paris-Saclay. Elle doit également sensibiliser les chercheurs à la valorisation de leurs travaux et les accompagner dans leurs démarches.

Pour cela, elle est en contact avec les chargés de valorisation qui, forts d’une parfaite connaissance des thématiques sur lesquelles ils travaillent, lui ouvrent les portes des laboratoires. Elle participe également à des conférences dans lesquelles elle rencontre directement les chercheurs autour de leurs posters ou à l’issue de leur présentation.

« Comme il s’agit d’un nouveau poste, nous apprenons tous les jours et le construisons au fil de nos rencontres : c’est passionnant, confie-t-elle. Nous nous trouvons très en amont, directement sur le terrain, pour détecter les projets les plus innovants et accompagner ensuite leurs auteurs dans leur dépôt. A terme, nous ferons office de chefs de projets maturation pour réaliser cette mission de A à Z, de la détection jusqu’au transfert ». Après ses précédentes expériences dans la recherche et le montage de projets, elle apprécie de se retrouver « de l’autre côté de la barrière » : celui de l’investissement.

► Un dessein animé

Car l’enjeu est de taille pour celle qui définit le transfert de technologies comme « le fait de sortir le projet de recherche sur le marché ». Elle souligne en effet qu’au sein du Pôle Sciences de la vie pour lequel elle travaille et qui couvre le domaine de la santé, il est particulièrement important d’effectuer une détection précoce des projets innovants pour faire bénéficier les gens des fruits de la recherche publique et garder ainsi un temps d’avance sur la concurrence internationale. « Les laboratoires de recherche regorgent de projets extrêmement intéressants mais qui ne bénéficient pas à la société s’ils ne sont pas transférés », avertit-elle. D’où l’importance primordiale de sa mission.

Sa créativité, l’attention qu’elle porte aux détails, en lien avec l’art de la peinture qu’elle affectionne tant, son implication, son goût pour l’écoute et le partage de connaissances, y compris issues de son expérience professionnelle, constituent autant d’atouts pour cette scientifique artiste qui dessine le futur !