Orsay, le 16 juillet 2019 – L’École polytechnique, en tant que mandataire de l’IFSTTAR et du CNRS, et la SATT Paris-Saclay ont signé le 24 avril dernier une convention de maturation dans le cadre du projet MICAd’O. Issu des travaux de recherche menés par l’équipe de recherche NACRE*, au sein du projet européen Proteus, ce projet a pour objectif de développer une technologie de nanocapteurs multi-paramètres et bas coût pour l’analyse de l’eau.
Si, dans un contexte de protection de l’environnement, tout le monde s’accorde aujourd’hui sur l’enjeu majeur que représente la qualité de l’eau, force est de constater que, sur le marché de l’analyse de l’eau, les technologies opérant sur site et fournissant des données en temps réels sont encore peu nombreuses et très onéreuses. Et pour cause, il est très complexe de différencier finement les nombreuses espèces chimiques présentes dans cet élément.
Comme l’explique Bérengère Lebental, chercheuse IFSTTAR** au sein de l’équipe NACRE* et co-responsable scientifique du projet « pour y parvenir, on utilise en général une somme de capteurs chimiques mono-paramètres, ce qui pose de nombreux problèmes d’intégration ». Conséquence de cette complexité : le prix des capteurs aujourd’hui disponibles sur le marché avoisine souvent les 10 000 euros / pièce.