Le projet DIRCA du Professeur Aleix Guell de l’École polytechnique (Institut Polytechnique de Paris) est financé par l’Agence de l’innovation de défense (AID) pour développer un capteur sur la présence de molécules spécifiques, plus particulièrement les molécules de type explosifs (par exemple trinitrotoluène – TNT – ou nitramide – RDX -) et drogues. Dans le cadre de la coopération avec le Centre Interdisciplinaire d’Études pour la Défense et la Sécurité (CIEDS), la SATT Paris-Saclay a étudié le positionnement technologique du projet permettant ainsi de mieux le valoriser.
Le projet DIRCA est financé par le ministère des Armées dans le cadre du CIEDS (Institut Polytechnique de Paris). Il a comme principal objectif de détecter la présence de molécules spécifiques de type explosifs en suspension dans l’air, reposant sur la combinaison de la Diffusion Raman Exaltée de Surface (DRES ou SERS en anglais) avec des structures métalliques plasmoniques et des cadres organiques métalliques. L’avantage de cette combinaison réside dans sa capacité à détecter des concentrations d’analyte de l’ordre de quelques parties par million, voire de parties par milliard.
L’amélioration du signal dépend de différents facteurs entre autres : la composition, la taille, la morphologie et l’environnement diélectrique de la nanostructure métallique à la surface du substrat. Un investissement via le CIEDS permet de développer un prototype plus performant en se concentrant sur l’optimisation substrats/nanostructures métalliques.
L’étude réalisée par le service Marketing de l’Innovation de la SATT Paris-Saclay s’est composée de 3 phases :
- La première s’est concentrée sur un état de l’art des brevets sur la brique technologique et sur le développement d’un prototype proche du projet DIRCA.
- La deuxième phase a consisté à identifier et analyser les pratiques des concurrents directs ou indirects.
- La dernière phase a permis d’identifier les applications civiles potentielles.
« Dans un premier temps, l’étude s’est reposée sur une recherche d’antériorité des brevets dans le domaine technologique et concurrentiel du projet DIRCA. Le benchmark a permis de mettre en avant des produits commercialisés et des caractéristiques techniques et financières permettant de mieux comprendre la stratégie de développement la plus favorable pour le projet DIRCA. »
« En tant que chercheur dans une école d’ingénieurs, mes projets de recherche sont toujours animés par une application potentielle, dans ce cas, l’analyse de molécules à très faibles concentrations. Néanmoins, l’identification complète des technologies concurrentes ou des applications peut s’avérer difficile.
C’est avec plaisir que j’ai participé aux échanges avec l’équipe « Marketing de l’Innovation » de la SATT Paris-Saclay, initiés par le Centre Interdisciplinaire sur la Défense d’IP Paris.
Marion Ripert a très vite compris la technologie, ses atouts et son environnement. Avec un enthousiasme remarquable, elle a fourni une étude détaillée et pertinente ce qui m’a aidé à restructurer et prioriser mes objectifs de recherche. Le large éventail d’applications civiles et la connaissance d’un large consortium de chercheurs et d’industriels soutenus par des fonds européens sont encourageants et confirment le potentiel d’innovation du projet. La SATT a, par son expertise, fortement contribué à mieux orienter le développement du projet. »