L’Acta, tête de réseau des Instituts Techniques Agricoles, a coordonné le projet ABAPIC (Accélération du Biocontrôle et des Agroéquipements pour la Protection Intégrée des Cultures) mis en œuvre en 2021 et 2022 et financé par France Relance. Il avait pour objectif l’optimisation des stratégies de mise en œuvre du biocontrôle par des volets expérimentaux et de veille technologique. L’Acta a sollicité la SATT Paris-Saclay pour la réalisation d’une veille sur les technologies applicables au suivi des traitements de biocontrôle et les outils permettant d’adapter les stratégies d’application.
L’Acta est une association qui fédère et anime le réseau des 19 différents Instituts Techniques Agricoles français, structures de recherche appliquée au service des différentes filières de production végétales ou animales. Ses missions sont de représenter les Instituts Techniques Agricoles auprès des institutions et pouvoirs publics, d’apporter de nouvelles solutions compétitives et écoresponsables par l’innovation, le transfert de technologie, la promotion de la R&D des filières agricoles, et l’action collective.
Le biocontrôle est l’ensemble des techniques reposant sur des mécanismes naturels pour la protection des cultures. Dans le cadre d’un financement par le Plan de relance, l’Acta assure la coordination du projet ABAPIC (Accélération du Biocontrôle et des Agroéquipements pour la Protection Intégrée des Cultures), mis en œuvre en 2021 et 2022. L’objectif d’ABAPIC est d’accélérer le développement et le test d’outils et de méthodologies autour du biocontrôle, afin d’évaluer, prédire et optimiser les pratiques culturales.
L’Acta s’est tourné vers la SATT Paris-Saclay afin de réaliser une veille prospective autour de deux grands volets : la détection et le suivi de micro-organismes et de substances (plus précisément les composés organiques volatiles) utilisés en biocontrôle, et les outils de diagnostic et de suivi des ravageurs de cultures avec l’objectif d’adapter les pratiques culturales.
Pour chacun de ces axes, la méthodologie consistait à faire un état de l’art sur les pratiques et les innovations en cours de développement dans le domaine agricole d’une part et dans des domaines connexes comme l’environnement ou la santé. Une première restitution a permis de présenter un large panorama de technologies de différents stades de maturité. Les plus pertinentes ont été sélectionnées et approfondies dans une deuxième phase en fonction de leur capacité à être transférée aux cas d’usages très concrets des instituts techniques. La veille bibliographique et marché a été complétée par des entretiens avec des experts techniques des domaines investigués pour évaluer cette transposabilité au suivi du biocontrôle.
L’étude a donné lieu à des restitutions sous forme d’ateliers auxquels ont participé des représentants des différents instituts techniques agricoles impliqués dans le projet.
« Le biocontrôle fait l’objet d’une stratégie nationale (2020-2025) qui vise le déploiement de la recherche et de l’innovation, l’industrialisation et l’appropriation par les agriculteurs de ces nouvelles pratiques. La mission confiée par l’Acta s’inscrit dans cette stratégie et elle nous a amenées, avec Stéphanie Oger-Roussel, à explorer des thématiques très variées éloignées a priori du biocontrôle. Nous nous sommes inspirées de domaines connexes pour lesquelles la dynamique d’innovation est très importante, comme le microbiote humain ou le diagnostic médical. Très souvent les problématiques rencontrées sont similaires : il était intéressant de se demander dans quelle mesure l’innovation technologique peut diffuser dans différents domaines. Nous espérons que cette étude contribuera à l’orientation des prochains projets des ITA autour du biocontrôle ! »
« Avec le projet ABA PIC, l’ACTA a animé des réflexions et des expérimentations méthodologiques au sein de son réseau pour permettre de réelles avancées dans la compréhension et l’évaluation des produits de biocontrôle. Nous avons eu l’opportunité d’élargir ces réflexions et de prendre connaissances des innovations issues d’autres secteurs technologiques, grâce à la veille technologique confiée à la SATT Paris Saclay. La méthode retenue, avec une première phase d’analyse et de panorama puis un d’approfondissement, ainsi que l’organisation de workshop s’est traduite par une réelle interaction avec les ingénieurs des ITA et une bonne appropriation de la veille réalisée. »