Mehdi Bouzit, Architecte mécanique, Guillaume Lequertier, Ingénieur mécanique & simulation et Vincent Hamm, Ingénieur optronique à l’Institut d’Astrophysique Spatiale (unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université Paris Saclay) ont fait appel à la Direction Marketing de l’Innovation de la SATT Paris-Saclay pour les aider à valoriser le projet HexaFlex en choisissant les stratégies de développement les plus pertinentes. Ce projet propose un hexapode de positionnement, un système permettant la mise en position d’objets suivant les six degrés de liberté (trois translations Tx, Ty, Tz et trois rotations Rx, Ry, Rz).
Le projet HexaFlex a comme principal objectif de positionner un objet dans le vide spatial avec une très grande précision. Cette monture pourrait ainsi être utilisée au sol avant le lancement pour régler la position de l’optique. Lors d’un lancement d’une fusée, le système doit supporter des vibrations et des températures extrêmes tout en garantissant la position de l’optique sur le long terme, dans un volume réduit et avec un budget de masse toujours plus faible.
Les domaines d’applications visés sont nombreux, et un des enjeux de cette étude est d’identifier le(s) marché(s) qui sont pertinents : l’espace, les synchrotrons, la robotique, …. Afin d’exploiter cette technologie, les chercheurs souhaitent obtenir une vision élargie des besoins d’industriels et identifier des partenaires.
L’étude réalisée par le service Marketing de l’Innovation de la SATT Paris-Saclay se compose de 3 phases:
- La 1ère s’est concentrée sur un benchmark des hexapodes existants permettant l’identification des applications potentielles (et des cas d’usage) pour la technologie développée.
- La 2ème phase a consisté à affiner la proposition de valeur de la technologie face à la concurrence grâce à la réalisation d’entretiens.
- La dernière phase a permis d’identifier des potentiels partenaires de développement et des recommandations sur le modèle de valorisation de cette technologie.
« Les domaines d’applications visés étaient nombreux. Dans un premier temps, l’étude s’est reposée sur un périmètre le plus élargi possible en considérant une diversité d’applications potentielles : l’automobile, le médical, les transports, la métrologie de laboratoire, la robotique, l’industrie embarquée …. Le benchmark et les entretiens avec des acteurs de l’écosystème ont permis de mettre en avant des cas d’usages spécifiques avec un cahier des charges succincts et des stratégies de développement les plus favorables et de les mettre en relation avec de potentiels partenaires. »
« Lors de la conception de nos instruments spatiaux, nous sommes régulièrement confrontés au besoin d’alignement d’optiques complexes. Ce besoin récurrent nous a conduits au développement de cet Hexapode générique qui, grâce au financement du CNES et à l’aide de de la DIREV-UPSaclay, a débouché sur la rédaction d’un brevet. La DIREV nous a mis en relation avec Marion Ripert de la SATT Paris-Saclay.
Avec beaucoup d’énergie et d’enthousiasme, Marion nous a fait découvrir un très large éventail de domaines d’utilisations potentiels de notre invention. Grâce à une étude des atouts de l’invention puis à un benchmark ouvert sur des secteurs d’activités très variés, nous avons pu identifier des entreprises intéressées par notre technologie.
Nous formaliserons prochainement nos discussions avec ces entreprises afin d’évaluer avec elles les opportunités de valorisation que nous offre cette invention.
Le travail effectué par la SATT est un immense atout pour la valorisation d’une invention. Il consiste à faire équipe avec une personne de confiance compétente dans le transfert de technologie sans surcroit de travail pour les équipes de recherche. »