L’équipe du Professeur Christelle Monville (Université d’Evry/I-Stem) et du Dr Karim Ben M’Barek (Université d’Evry/I-Stem) travaille sur le développement de thérapies cellulaires pour traiter différentes rétinopathies telles que les rétinites pigmentaires (RP) ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) en utilisant des cellules souches humaines pluripotentes. Elle collabore avec Frédéric Hamouda expert dans le domaine des bionanotechnologies au C2N et a fait appel aux experts du pôle Marketing de l’Innovation de la SATT Paris-Saclay, dans le cadre d’une étude de valorisation de son projet de recherche.
L’enjeu actuel des thérapies cellulaires pour le traitement des pathologies rétiniennes est de développer un tissu fonctionnel composé non seulement de cellules de l’épithélium pigmentaire mais également de photorécepteurs (PR). Le défi technologique est d’obtenir une maturation morphologique et fonctionnelle des cellules transplantées satisfaisante.
Le projet RETINE est issu d’une collaboration entre le C2N et le CECS/ I-Stem (institut financé par l’AFM-Téléthon) et vise à développer un produit de thérapie cellulaire par bio-ingénierie, à base de membrane micro-structurée, et de cellules souches différenciées pour le traitement de maladies affectant la vision. L’utilisation de systèmes de matrices, à base de polymères biocompatibles, permettrait de soutenir la maturation et la polarisation des photorécepteurs.
L’étude SATT Paris-Saclay proposée comportait deux objectifs : le premier était d’apporter des éléments concrets médico-économiques et sur le marché des thérapies, actuelles et en cours développement, pour le traitement des pathologies rétiniennes dégénératives ; le deuxième était de proposer d’autres applications pertinentes pour l’utilisation de membranes micro-structurées avec le savoir-faire du C2N en médecine régénérative.
« La médecine régénérative est un secteur en pleine expansion qui attire de plus en plus l’attention des fonds d’investissement en capital-risque et des grandes sociétés pharmaceutiques. Le médicament combiné de thérapie innovante que vise à développer l’équipe est à la fois ambitieux et prometteur pour le traitement des dégénérescences rétiennes. Les aspects médico-économiques, stratégiques et marché abordés pendant l’étude pourront permettre à l’équipe de poursuivre leur réflexion vers une voie de valorisation type start-up »
« Le projet RETINE vise à développer un médicament issu de l’ingénierie tissulaire dans un domaine de recherche qui est l’objet d’une compétition forte à l’échelle internationale avec de nombreux acteurs. L’étude de la SATT Paris-Saclay a permis de cerner les différentes technologies en cours de développement et de mieux comprendre les stratégies de valorisation (startup, accords financiers) à travers différents exemples et le potentiel de marché de notre technologie. Cette étude a permis également d’identifier différents prestataires susceptibles de nous appuyer sur le plan règlementaire, mais aussi sur la production ou la stérilisation de dispositifs médicaux. Ainsi, cette étude nous conforte sur la nécessité de poursuivre nos recherches pour faire aboutir notre projet. Stéphanie Oger-Roussel a mené cette étude avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme. Ses recommandations ont été précieuses et nous permettent d’envisager les prochaines étapes avec sérénité. ».